L’infidélité féminine en France : la nouvelle enquête de l’IFOP
Une étude de l’IFOP, commandée à l’occasion de la création du site de rencontres extra-conjugales Daylov, montre que l’infidélité féminine est en augmentation en France. Tout en restant bien évidemment largement inférieure à la gente masculine. Retour sur les chiffres clés de cette étude.
Une infidélité grandissante
L’étude met en avant le fait que les françaises sont de plus en plus infidèles. 33 % des femmes de plus de 18 ans admettent avoir déjà eu un rapport extra-conjugal. C’est plus qu’en 2001 (24 %) et beaucoup plus qu’en 1970 (10 %). 4% d’entre elles affirment d’ailleurs tromper leur actuel conjoint, et 16 % l’ont déjà trompé.
D’autres formes d’infidélité ?
Mais aujourd’hui, l’infidélité n’est pas uniquement sexuelle. D’autres formes d’infidélité sont pratiquées. Près de 50 % des femmes interrogées déclarent par exemple avoir déjà embrassé un autre homme que son conjoint.
En outre, elles sont 45 % à s’être déjà livrées à un jeu de séduction en dehors de leur couple. Et 27 % des femmes sondées déclarent avoir déjà envoyé des messages (textos, chats…) ambigus ou à caractère sexuel.
Enfin, se masturber en pensant à quelqu’un d’autre est une expérience déjà vécue par une femme sur quatre. Le chiffre est un tout petit peu plus élevé concernant les femmes qui pensent à un autre homme que leur conjoint pendant l’acte sexuel (28 %).
Même si chacun jugera du caractère extra-conjugal de chacune des formes d’infidélité mentionnées ci-dessus, il n’empêche que tous ces chiffres sont en augmentation par rapport à l’étude de 2014.
Une combinaison de facteurs qui entrainent l’infidélité
La première d’entre elles est l’insatisfaction sexuelle. 33 % des femmes qui ont déjà trompé sont « peu ou pas du tout satisfaite de leur vie sentimentale ».
L’attirance physique peut également être un facteur important. 62 % des femmes interrogées admettent que l’attirance physique ou sexuelle peut être l’élément déclencheur d’une expérience extra-conjugale.
L’apparition de sentiments à l’égard d’une autre personne peut enfin justifier une relation en dehors du couple, selon 55 % des sondés. Le manque d’affection du conjoint est aussi un élément à prendre en compte.
Une infidélité variable
L’infidélité, d’après l’étude de l’IFOP, serait d’un degré plus important dans les grandes villes que dans les campagnes. Une « offre de rencontres » comme le célèbre Gleeden ainsi qu’un relatif anonymat dans les métropoles expliquerait cette différence.
De plus, la tendance à vivre une expérience extra-conjugale serait plus forte chez les catégories socio-professionnelles supérieures. 40 % des diplômés de l’université déclarent avoir déjà eu une expérience extra-conjugale. L’autonomie sociale et financière de ces femmes peut en grande partie expliquer ce comportement.
Une étude à relativiser ?
Malgré cette tendance à la hausse de la plupart des comportements extra-conjugaux chez les femmes, il apparait que ces « déviances » sont encore bien inférieures à celles de la gente masculine. En relativisant, on s’aperçoit que 84 % des femmes sondées affirment n’avoir jamais trompé leur conjoint actuel. 72 % d’entre elles sont d’ailleurs totalement satisfaites de leur vie sentimentale, et 58 % de leur vie sexuelle.
Dans le domaine controversé des expériences extra-conjugales, il semblerait bien que la parité soit encore loin d’être atteinte !